cinq enfants qui marchaient dans le sable des dunes de Camargue..quatre adultes dont l'un portait une urne funéraire..

un silence imbrisable..chaque pas était plus dur que le précédent..je luttais contre le vent..et le sable qui se jettait sur mon visage en me fouettant..

il me semble que nous avons marché une heure avant de trouver l'endroit idéal, celui où tu aurais aimé qu'on te laisse pour y passer l'éternité.

Neuf visages crispés.. à qui rien jamais ne pourrait faire oublier ton départ innatendu.. Neuf visages sur lesquels plus jamais rien ne pourrait faire renaître ce sourire d'avant..

soudain une voix brisa le silence.

- "Elodie, tu veux disperser ses cendres ?"

- "............... Non je suis désolée je ne peux pas."

- " alors est ce que quelqu'un ici tient à disperser ses cendres ?"

- ..............silence complet...........

- "d'accord."

Il ouvrit l'urne....le vent était assez fort pour tout disperser petit à petit..il marcha dans le sable..nous le suivions..les cendres s'envolèrent avec le vent..et dans ma tête je pensais sans cesse à cette phrase " tu es né poussière et tu retourneras à la poussière"...

je portais un pull polaire gris.. je m'en souviens encore..puis il y eu une bourrasque de vent...en fait c'était quasiment la tempête ce jour là..et les cendres vinrent fouetter mon visage.. les cendres de son corps.. il y en avait de partout.. c'était horrible.. j'en avais sur le visage.. dans les yeux.. sur la bouche.. partout sur le pull..

Je n'ais pas osé briser ce silence mais je tentais en vain d'enlever toute cette poussière de dessus moi.. c'était attroce.. j'avais l'impression d'avoir avalé son corps.. je me souvenais de son corps tout raide étendu sur le lit.. du sang dérrière la porte d'entrée.. de l'odeur.. cette fameuse odeur si particulière de la mort..

je me sentais mal.. venait de naître un profond dégoût.. un dégoût qui a fait naître ma phobie..

je n'ais pas avalé un seul truc de la journée.. j'avais l'impression d'être souillée par la mort.. et quand je suis rentrée chez moi le soir la première chose que j'ai faite c'est de me déshabiller entièrement, de tout mettre à la machine à laver et de filer sous la douche.

Lorsque la machine à laver s'est arrêtée j'ai mis mes affaires à sécher.. une fois qu'elle furent sèches je les ais regardé longuement.. puis cachées tout au fond de l'armoire.

Puis à chaque fois que j'ouvrais l'armoire je repensais à cette journée dans les dunes.. à ses cendres partout sur mon visage..sur mon pull gris..

alors je prenais la pull et le repassais au lavage comme si il était toujours sale..

Les jours passaient et je me refusait à porter ce pull une nouvelle fois malgrè le fait qu'il ait été lavé sans doute une vingtaine de fois d'affilé..

Alors un jour j'ai ouvert mon armoire et je l'ais jeté avec toutes les affaires que je portais ce jour là.. voilà.. cette partie là du souvenirm'a permis de répondre à la question que je me posais..

les psy disent que les phobies naissent lors de traumatismes émotionnels intenses.. je cherchais celui qui avait fait naître ma phobie des microbes.. et je n'ais eu la réponse que ce matin en me réveillant lorsque j'ai repensé à ça..pensée de la toussaint..en ce jour il ne peut y avoir de pensée heureuse..

Le temps appaise les blessures mais le souvenir de détresse lui reste.

Dans neuf jours à 02h32 ça fera quatre ans.. oui déjà quatre ans que t'es mort..toi si jeune..toi avec qui je m'étais réconciliée juste avant que......................................

C'est étrange cette peur que j'ai.. envie de débrancher le téléphone pour ne pas qu'il sonne à 02h32.. peur de me réveiller en sursaut à l'heure où ta vie s'est finie..

peur que tout recommence.. peur que la douleur renaisse..

hier soir je parlais à M. sur MSN..je lui demandais comment elle allait..et pour une fois elle m'a parlé plus de 30 minutes sans aller se coucher et se déconnecter comme elle en a l'habitude sans me dire aurevoir.

- Elle : "connasse t'es là?"

- Moi : "oui. ça va Cucina ?"

- Elle : "...j'ai mal à la tête"

- Moi : "pourquoi..t'es encore malade ?"

- Elle : "non j'ai trop pleuré"

- Moi : "zut. qu'est ce qu'il s'est passé ? tu t'es disputé avec F. ou avec ton amant ? "

- Elle :"non. bientôt ça fera 4 ans qu'Il est mort...."

- Moi : "oui je sais, je sais. Moi aussi j'y pense souvent ces derniers jours mais j'osais pas te le dire."

- Elle : "il me manque. j'en peux plus."

- Moi : "je le sais, moi aussi il me manque mais je ne sais pas quoi te dire. La vie est injuste."

- Elle : "oui mais avec moi plus."

- Moi : "je sais, tu es la plus mal placée dans cette situation. La roue tourne Cucina, je te le promets, un jour tu seras vraiment heureuse. S'il te plait ne pleure pas."

- Elle : "Ouais..bon je te laisse connasse, je vais me coucher. Il faut que je dorme, demain je bosse tôt."

- Moi : "ok. Bonne nuit Cucina, dors bien."

- Elle : "merci toi aussi. bisous."

- Moi : "bisous."

voilà une conversation qui m'a perturbée toute la nuit. Je n'ais pas arrêté de me réveiller en pensant à ça..ça a réveillé la partie d'un souvenir dont je ne m'étais pas rappelé depuis longtemps et qui sans le savoir était la réponse à une question que je me posais. Ainsi le fait que je sois hypocondriaque serait lié à cette partie du souvenir que j'avais un peu zappée.. la suite dans le prochain post car celui ci est trop long.

j'ai tenté de me dire qu'il était excusable..que le manque de bonheur l'avait aigrit et qu'il était méchant pour des raisons justifiées..mais j'ai eu tort, j'ai eu tort.

être plein de haine injustifiée..enfant gâtté..pourri. Inssoumis. Indomptable.

Il se croit au dessus de tout, de tout le monde et de toutes les lois.

Il devrait servir de modèle..certes il en est un..mais celui à ne surtout pas suivre.

Celui que mes yeux regardent avec dégôut..il crie..il crie sans cesse..prolifère des injures..des menaces, que des menaces. Il ne sait faire que ça. Rien ne le satisfait, il ne satisfait personne mais il faut le satisfaire lui. Lui, lui et rien que lui. toujours lui seul.

Insociable le tiran, il n'aime personne à part lui même.

Anthipatique..râleur..destructeur..

Egoiste, lâche, méprisant et même plus que méprisable.

Son intelligence n'a d'égale que sa bassesse et son manque d'ouverture sur le monde. Il ne tolère rien, il a tout droit et les autres n'en ont aucun.

il pratique la politique du "moi c'est moi et toi tais toi"..un simple abruti..

De sa vilaine bouche ne sortent que d'horribles mots..

sale hypocrite.. vermine.. bête rempante..

il n'est qu'un rat d'égout.

Aucune dignité..aucun respect..aucun charme..aucun tact.

En fait il adore, oui il adore être méchant. Blesser, mépriser.

Dompter. Il se prend pour le centre du Monde. Pour le roi de l'Univers.

Mais il ne mérite rien de tout ce qu'il a. Il ne mérite rien du tout.

Il ricanne sans cesse, de tout et de rien. Il se moque sans cesse de tous les gens qu'il croise. Il rabaisse, il rabaisse par jalousie. Il est tout l'inverse de moi. Tout ce que je répugne. Le monstre est bel est bien en vie.

Lui : "Ah ah un SDF..reste sous ton pont..non mais tu l'as vu celui là en train de mendier.Trouves toi des sous après on verra."

"Ah horreur..un homo..putain il mérite pas de vivre celui là.Qu'il s'approche pas de moi sinon je lui nique sa gueule."

"T'as vu avec quoi tu restes..que des bougnoules..tu crains.En plus ils t'invitent à manger et t'accepte de manger à leur table.ahhhhh.Ils ne méritent que d'être tués.Tous tués."

"hey espèce de connasse viens ici que je te mette mon poing sur ta putain de gueule de merde!tu vas voir ce que tu mérites, je vais venir te chercher à coups de pieds dans la tête ça va chier. La con de ta race va. Sale minotte de merde, sale bête, pourriture."

Enfoiré. Que devrais je dire. C'est toi qui ne mérite pas de vivre. Déchet humain. Sale bête. Ingrat. Moisissure humaine. Pourriture ambulante. Tout ce qui sort de ta bouche n'est que de la connerie. Tu crois, tu crois que tu peux tous nous maitriser. Vas y continue, continue comme ça et ta vie sera pourrie. Tu n'est qu'une ordure.

Un microbe, non une bactérie dangereuse à détruire. Fais moi plaisir arrête d'ouvrir la bouche, arrête même de respirer et fous moi la paix. Chez moi il n'y a pas de place pour un tiran. Montre donc l'exemple avant d'ouvrir ta gueule et surtout ne me demande plus jamais rien.

C'est fini, la guerre reprend. Démerde toi tout seul. Et ne compte pas sur moi plus tard pour cacher tes mensonges et essuyer tes dettes. Détruis toi tout seul par ta connerie.

je ne te ferais plus de cadeaux. Les ordures n'ont pas leur place sur cette terre, les ordures on les jette et ensuite on les brûle.

On choisit ses amis, pas sa famille.

Deux femmes qui se tiennent la main
Ca n'a rien qui peut gêner la morale
Là où le doute s'installe
C'est que ce geste se fasse sous la table.

Quand elles sont seules, comme elles n'ont rien à perdre
Après les mains, la peau de tout le reste
Un amour qui est secret
Même nues, elles ne pourraient le cacher
Alors, sous les yeux des autres
Dans la rue, elles le déguisent en amitié
L'une d'elles dit que c'est mal agir
Et l'autre dit qu'il vaut mieux laisser dire.

Ce qu'ils en pensent ou disent ne pourrait rien y faire
Qui arrête les colombes en plein vol
A deux au ras du sol
Une femme avec une femme

Je ne veux pas les juger
Je ne veux pas jeter la première pierre
Et si, en poussant la porte
Je les trouve bouche-à-bouche dans le salon

Je n'aurais pas l'audace de tousser
Si ça me dérange, je n'ai qu'à m'en aller
Avec mes pierres elles construiraient leur forteresse
Qui arrête les colombes en plein vol
A deux, au ras du sol
Une femme avec une femme

L'une d'elles dit que c'est mal agir
Et l'autre dit qu'il vaut mieux laisser dire

Ce qu'ils en pensent ou disent ne pourrait rien y faire
Qui arrête les colombes en plein vol
A deux, au ras du sol
Une femme avec une femme

Qui arrête les colombes en plein vol
A deux, au ras du sol
Une femme avec une femme